Between the light and the darkness

L’heure avait enfin sonné… Il l’avait retrouvée ! Après avoir perdu sa trace pendant si longtemps, il sentait à nouveau sa présence.

Un homme de haute taille, vêtu d’une grande cape noire, munie d’une capuche masquant son visage, et d’une paire de grosses bottes en cuir véritable, marchait d’un pas décidé. Il tenait dans sa main droite un grand sceptre noir en fer forgé qui avait une pointe en or massif. L’homme s’en aidait pour marcher, et lorsque le sceptre en question entrait en contact avec le sol, cela créait des étincelles bleutées mais, qui ne provoquaient pas d’incendie.
L’homme avançait dans la forêt noire et humide sans s’arrêter. Il savait où il devait aller, et qu’il fasse nuit ne semblait pas le gêner plus que ça. Il finit par arriver sur une falaise en bas de laquelle se trouvait un grand palais qui semblait fait de diamant. Il l’observa longuement, comme s’il réfléchissait.
Au bout d’un certain temps, il leva son sceptre vers les cieux. Le vent se leva et les murmures de la forêt se firent entendre. Une puissante lumière s’échappa alors de la pointe dorée de ce dernier, et un serpent de feu s’enroula autour de lui et du bras droit de l’homme. Tout se passa très vite… Jaillit alors, un puissant jet de flammes en direction du palais, qui prit feu, prenant au dépourvu ceux qui l’habitaient.
L’homme vêtu de noir fit ce qu’un humain ‘‘normal’’ ne pouvait pas faire, du moins pas sans en mourir. Il mit un pied au-dessus du vide, puis l’autre et se laissa tomber. Pendant le court laps de temps que dura sa chute il resta debout et droit, pour enfin atterrir en bas de la falaise sans une seule égratignure. Il se mit alors en marche vers le palais en feu. Il entra par la grande porte d’entrée, ou plutôt… passa au travers de la grande porte d’entrée. A l’intérieur, c’était le chaos le plus complet. Tout le monde cherchait tout le monde, tout en essayant d’échapper aux flammes, mais personne ne faisait attention à l’homme en noir, qui, étrangement,, étrangement, passait complètement inaperçu.
Il marchait dans un grand couloir sans prendre garde aux flammes qui n’avaient aucun effet sur lui. Tout ce qu’il voulait c’était la retrouver, la voler… Et grâce aux informations, qu’elle renfermait, il trouverait enfin ce qu’il cherchait depuis de si longues années.
L’homme sentait que sa présence était de plus en plus forte. Il s’arrêta devant une petite porte noircie par l’incendie. Elle était derrière, et ce n’était pas qu’une intuition… Il le savait.
Son cœur s’emballa soudainement à l’idée qu’il allait enfin obtenir tout ce qu’il avait toujours voulu. Il posa sa main gauche sur la porte et elle s’ouvrit dans un grincement, pas sinistre… mais presque. Ce qu’il vit alors provoqua en lui plusieurs sentiments qu’il ne ressentait que très rarement, ou plutôt jamais : la surprise, l’inquiétude, la tristesse… Puis vint un sentiment qu’il ressentait quasiment tous les jours : la colère. En face de lui se trouvait un berceau. Il s’avança et sa colère s’amplifia… Il l’avait cherchée pendant de nombreuses années et ce n’était maintenant qu’un bébé… Un simple enfant humain. Jamais il ne s’était senti humilié. Pourtant d’après la légende elle existait depuis des siècles… Etait-elle depuis toujours sous cette apparence ? Celle d’un enfant qui venait juste de naître ?
Une fumée noire, mais transparente, enveloppa alors l’homme. Quelque chose clochait, et ce n’était pas bon signe…
Soudain une femme vêtu de blanc apparue devant lui. Il la regarda avec un air de défi. Elle voulait sûrement récupérer l’enfant mais il ne la laisserait pas faire. Il eut juste le temps de faire un pas et une poutre enflammée lui tomba sur la tête, l’assommant.
Lorsque la jeune femme vit l’homme s’effondrer par terre, elle se jeta sur le berceau, prit le bébé et s’enfuie sans demander son reste.

Un moment plus tard, l’homme en noir se réveilla. Il mit quelques secondes pour se remettre sur pied et pour se rappeler où il était, et ce qu’il faisait en cet endroit précis. Il réalisa alors, qu’il avait perdu sa trace… encore.
La haine l’envahi alors, une haine si puissante que des mots ne suffisaient pas à la définir. Une mer de feu s’échappa alors de la poitrine de l’homme, détruisant tout sur son passage, pendant qu’un cri de pure colère s’échappa d’entre ses lèvres.
Soudain tout explosa !